Chapitre 1 – L’appel qui ne s’arrêtait pas
Les répartiteurs entendent tout : la panique, la confusion, les blagues et les longs silences entre les respirations. Après douze ans de service , Kara pensait connaître les limites de la peur. Soudain, une petite voix parvint à son oreillette. « Venez vite, s’il vous plaît. Quelqu’un chuchote sous mon lit. Je l’entends. J’ai peur. » L’appelante était Mia , cinq ans. Elle parlait par bribes, retenant ses larmes. « Mia, où sont tes parents ? » demanda Kara, s’efforçant de garder son calme. « Ils ne me croient pas », murmura Mia. « Ils disent que j’invente. Mais je l’entends encore… même maintenant. » La ligne était emplie du faible souffle de Mia et d’autre chose. Faible. Tel un fil. Kara ressentit une froide certitude : ce n’était pas une blague. « Restez en ligne », dit-elle. « J’envoie les policiers. »
Chapitre 2 – La porte qui s’ouvrit sur le doute
Dix minutes plus tard, deux voitures de police s’arrêtèrent discrètement dans la rue bordée d’arbres, gyrophares éteints pour ne pas réveiller le voisinage. La lumière du porche s’alluma. Les parents de Mia, surpris et gênés, ouvrirent la porte. « Qu’est-ce qui se passe ? » demanda son père, mi-excuse, mi-irrité. « Elle vous a encore appelés ? Elle a une imagination débordante. » « On va vérifier », répondit le sergent Lewis . « Mieux vaut être sûr. »
Chapitre 3 – La courtepointe rose et les poignées de main
Mia était assise sur le tapis de sa chambre, en pyjama à petits croissants de lune, serrant son ours en peluche comme une bouée de sauvetage. Elle ne courut pas vers les policiers. Elle se contenta de montrer du doigt le petit lit où trônait une couette rose parfaitement pliée, dans un coin. « La voix vient de là-bas », murmura-t-elle. « D’en dessous. » L’agent Patel s’agenouilla, souleva le volant du lit et alluma sa lampe torche. Des boules de poussière. Un crayon tombé. Une bille. Rien d’inhabituel. Il se releva, prêt à lui parler gentiment des ombres et des histoires. « On dirait que c’est clair, ma petite », commença-t-il.
Chapitre 4 – “Attendez.”
Lewis leva la main. « Silence, tout le monde. » Un silence de plomb s’abattit sur la pièce. Dans le couloir, ses parents cessèrent de parler. Dans l’oreillette de Kara, la ligne téléphonique était ouverte, et même l’air semblait retenir son souffle. Pendant trente secondes, seul le faible tic-tac de l’horloge murale se fit entendre. Puis, doucement – comme venu de loin, comme à travers un tunnel – un son parvint. Pas des mots. Un murmure humide, comme du papier … Puis un tapotement : trois petits coups irréguliers. Les yeux de Mia se remplirent de larmes. « Ça. Ça. »
Chapitre 5 – Ventilation
Patel retomba à genoux, pointant cette fois la lampe torche non seulement sous le lit, mais aussi dans l’obscurité le long de la plinthe. Le faisceau éclaira un éclat de métal qu’il n’avait pas remarqué auparavant : une grille d’aération rectangulaire dissimulée précisément là où le cadre du lit l’avait cachée. Le murmure se fit de nouveau entendre, plus distinctement, maintenant qu’il savait où l’écouter. Sans aucun doute humain. Certainement pas une invention de Mia.
Chapitre 6 – Plan de l’espace sous le plancher
Les agents se déplacèrent rapidement mais discrètement. Lewis appela par radio le répartiteur et le gérant de l’immeuble ; Patel repoussa le lit et retira la grille d’aération. Un courant d’air froid s’échappa, chargé d’une odeur de poussière et d’un autre temps : du bois humide, des années oubliées. « Le bruit se propage par le conduit », dit Lewis. « Le conduit de retour. Il pourrait provenir de n’importe où dans le vide sanitaire. » De la grille d’aération ouverte, tous entendirent cette fois une tentative rauque de prononcer le mot « Au secours ». La mère de Mia porta la main à sa bouche. Son père recula de deux pas, abasourdi. Kara, qui écoutait depuis le centre d’appels situé à des kilomètres de là, écrivit le mot en lettres capitales dans son journal.


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