Tout avait commencé à Lyon, quinze ans plus tôt, avec cette explosion qui avait emporté Antoine, un accident de chantier qui avait transformé son existence en un gouffre de solitude. Claire, jeune veuve, s’était battue contre le vent de la vie. Elle s’était accrochée à la mémoire de son mari comme à un ancrage, tout en élevant leurs deux enfants dans la précarité. Les dimanches, elle se rendait sur la tombe, murmurant des prières, croyant toujours qu’il revenait dans ses rêves, que son âme était quelque part, veillant sur eux.
Et maintenant, elle se tenait là, face à lui, à Nice, comme si le destin l’avait conduit jusqu’à ce point précis. Le monde autour d’elle vacillait, son passé se tordait dans un tourbillon de réalités et de doutes. Elle n’avait pas prévu cela, pas à cet instant précis. Quelques jours de repos sur la Côte d’Azur et voilà que son univers, qu’elle avait construit lentement, s’effondrait en une fraction de seconde.
Le regard d’Antoine, égaré mais reconnaissant, se fixa sur elle, comme un phare dans une mer houleuse. Il l’avait reconnue immédiatement, comme si leur amour avait traversé les années sans faiblir, comme si son visage était resté gravé dans son cœur, même au-delà des ténèbres de l’amnésie. Ensemble, ils s’assirent, et il lui raconta l’histoire qui l’avait éloigné d’elle pendant toutes ces années. Après l’explosion, il avait été projeté dans le Rhône, retrouvé par un pêcheur, puis soigné dans un petit hôpital. L’amnésie l’avait fait oublier qui il était, et il avait vécu sans passé, sans mémoire. Isabelle, l’infirmière qui l’avait recueilli, l’avait épousé, et ensemble ils avaient tenté de créer une nouvelle vie, loin de tout ce qui appartenait à l’ancien monde, à un Antoine qu’il ne connaissait plus.
Les images floues de son passé revenaient progressivement, des visages qu’il ne pouvait nommer, des bribes de vie qu’il ne pouvait raccrocher à un souvenir. Et un prénom — Claire — revenait dans ses rêves, comme un écho lointain. La vérité éclata comme un éclair dans la nuit : elle, Claire, était son amour perdu, la femme qu’il avait toujours cherché, mais qu’il avait oubliée dans un autre temps. La douleur de la révélation fut immense, partagée entre Isabelle, Claire et Antoine, mais ce n’étaient ni la colère, ni les reproches qui les unissaient, mais une profonde tristesse. Un destin brisé en deux, une vie qui ne pouvait être remise en place, mais qui restait néanmoins marquée par l’amour.


Yo Make również polubił
Ma mère a vidé entièrement mon compte bancaire après que j’ai refusé de rembourser les 15 000 dollars de dettes de ma sœur — et je suis restée silencieuse. Mais le lendemain matin, un coup violent a fait trembler le couloir : « POLICE, OUVREZ ! »
« Sortez de la piscine ! » a crié ma mère à mes enfants. « Cette fête est pour les vraies familles, pas pour les ratés ! » Une cinquantaine d’invités nous ont regardés partir, trempés jusqu’aux os. J’ai discrètement ramassé mes serviettes. Le lendemain matin, l’agent immobilier a appelé : « Madame, la location de la maison de plage est résiliée… »
Au moment où j’ai signé les papiers du divorce, j’ai immédiatement annulé ses quinze cartes de crédit. Pendant qu’il célébrait un mariage à 75 000 $ avec sa maîtresse, il s’est figé à cause d’une seule phrase que je lui ai dite.
Ils avaient invité la « ratée de la classe » à la réunion des dix ans pour se moquer d’elle — son arrivée triomphale les a tous laissés pétrifiés.