Lors du dîner d’anniversaire, en me présentant, elle a souri et a dit : « Ne sois pas sous… » – Page 3 – Recette
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Lors du dîner d’anniversaire, en me présentant, elle a souri et a dit : « Ne sois pas sous… »

J’avais commencé à fréquenter quelqu’un, sans engagement. Rien de sérieux pour l’instant. Elle s’appelait Tessa. Elle était professeure d’arts plastiques au lycée et riait à mes blagues sans que j’aie l’impression de devoir faire un numéro. J’avais finalisé le projet à usage mixte et décroché le contrat, face à deux autres entreprises. J’avais repris contact avec un ancien camarade de fac et on jouait au basket le mardi soir dans une salle de sport du centre-ville.

La vie était pleine comme elle ne l’avait pas été depuis des mois, peut-être même plus. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles d’Amber. Ni excuses, ni dernier message, ni tentative d’explication ou de justification, et c’était très bien ainsi. Mieux que bien. En réalité, certaines personnes sont incapables d’assumer leurs erreurs, et on ne peut pas les forcer à apprendre. On peut seulement choisir de continuer à en payer le prix.

La dernière fois que j’ai repensé à cette soirée, que j’y ai vraiment réfléchi, que je me suis autorisée à laisser le souvenir s’installer au lieu de le repousser, c’était mi-décembre, alors que je concevais le bureau d’une cliente. Elle souhaitait quelque chose d’audacieux, qui affirme une personnalité tout en restant fonctionnel. En faisant mes croquis, je me suis rendu compte que je dessinais quelque chose que je n’aurais jamais osé proposer.

Huit mois plus tôt. Trop anticonformiste, trop sûre de moi, trop susceptible d’être rejetée. Mais je n’avais plus peur. J’avais passé huit mois à me faire toute petite pour correspondre à l’idéal de ce qu’elle jugeait acceptable, à étouffer ma personnalité, à douter de mon intuition, à m’excuser de prendre de la place. Et quand elle a enfin dit tout haut ce qu’elle pensait tout bas, quand elle a étalé son mépris au grand jour, j’ai eu la permission d’arrêter.

Parfois, quand on évoque cette histoire, on me demande si je regrette ma façon de gérer la situation. Si j’aurais aimé rester, la confronter devant tout le monde, la forcer à s’excuser et à avouer ses actes. Non, partir était la meilleure chose que je pouvais faire pour nous deux. Cela a permis de dire tout ce qu’il fallait, sans cruauté, sans drame, sans lui donner plus de prétexte ; c’était simplement une rupture nette.

Tu n’es que temporaire. Elle avait raison sur ce point, mais pas dans le sens qu’elle avait en tête.

 

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